Interview de Christine Caupin

par Anne-Sophie Berger, Le Club Reporters

Christine CAUPIN répond à nos questions !

1/Club Journal (CJ) : Bonjour Christine Caupin, vous êtes artiste-sculpteur, c’est un métier peu banal, quel a été votre parcours pour le devenir ?

J’ai toujours vu mon père construire avec de la matière : pour son travail il faisait des routes, des ponts (il nous les montrait). A la maison, il faisait des sculptures : de a à z. Modelage, patines, socles ! Mes oncles aussi sculptaient. J’ai donc grandi dans cet univers de la matière.

De mon côté, dès jeune adulte, j’ai commencé à sculpter. En suivant des cours et en travaillant en ateliers. Pour laisser mûrir et se développer cette capacité, parallèlement, j’ai fait des études littéraires qui m’ont permis d’être journaliste. J’ai donc aussi travaillé avec les mots, une autre belle matière !

Puis, sous l’impulsion de mes professeurs d’art (Académie de la Croix Nivert à Paris), je me suis progressivement dédiée entièrement à la sculpture. C’est donc un investissement continue depuis plus de 25 ans !

2/Votre atelier est à Rueil. Peut-on voir certaines de vos sculptures dans notre ville ?

Oui, mon atelier est à deux pas du collège Marcel Pagnol, au 11 rue des Hortensias. C’est là que je créée des sculptures pour des projets variés, que je prépare mes parcours d’animation artistique, et que j’anime des stages pour enfants, adolescents et adultes.

On peut voir à Rueil des sculptures j’ai faites en collaboration avec les apprentis forgerons du CFA (Centre Français des Apprentis) des métiers du Bâtiment de Rueil.
Elles sont d’un style street art.
L’une s’appelle “Les Sportifs”, elle est au stade du Parc de la ville de Rueil-Malmaison. Cette sculpture évoque le plaisir de l’action sportive et l’énergie qu’elle génère ! Cela a été un travail collaboratif formidable.
L’autre s’appelle “La danseuse et le musicien”. Elle est installée à l’entrée du collège Jules Verne de Rueil. Et elle a été co-créée avec les élèves et les apprentis forgerons du CFA. Elle est le fruit d’un parcours artistique que j’ai animé avec l’enseignante en arts plastiques au collège Jules Verne en 2017 sur le thème “La musique adoucit les moeurs”.

3/ Vous avez travaillé cette année avec la classe de 6° artistique du collège Marcel Pagnol. Comment s’est passé (organisé) ce partenariat ?

Nous travaillons en étroite collaboration avec les enseignantes, Agnès Plassart et Anne-Sophie Berger, qui connaissent très bien les élèves.
Le parcours, basé sur une exploration des Fables de la Fontaine, a été très riche.
Une première phase a permis aux élèves de découvrir ce qu’est la sculpture (avec la visite de la partie sculpture du Musée d’Orsay et de l’exposition “Sauvage” à l’atelier Grognard de Rueil où il y avait quelques belles sculptures), et d’apprendre à faire des croquis.
Puis nous les avons immergé dans l’univers des Fables afin de nourrir leur créativité et de leur permettre de développer leur capacité à voir : visite au zoo de Thoiry et de la ferme du Mont Valérien pour la partie animalière, pièce de théâtre sur les Fables, et dans le cadre des enseignements classiques, littéraires notamment, travail sur les textes des fables.
Ensuite, les enfants ont conçu la scène de la fable qu’ils allaient sculpter. Ils ont fait des croquis préparatoires. Puis, ils sont passés à la matière : ils ont appris à travailler la cire pour les uns, et l’argile pour les autres. Pour donner forme à plus de 15 fables !
Ce projet leur a permis de s’approprier ces fables, d’apprendre à bâtir une belle forme sculpturale harmonieuse et de trouver une expression artistique personnelle. Cela leur a demandé du travail : ils l’ont mené à bout et ont pu voir, il me semble, comme cela est satisfaisant. La sculpture, comme beaucoup d’activités artistiques, permet d’exprimer et de voir de manière très tangible ce que l’on a de beau et de bon en soi ! Cela est réjouissant et source de croissance.

4/Ce partenariat va-t-il se poursuivre l’an prochain ?

Oui, nous allons cette fois explorer l’univers du cirque et travailler sur le mouvement, comme le faisait le célèbre sculpteur Alexander Calder. Beau programme !

Merci Christine Caupin, d’avoir pris le temps de répondre à nos questions.

Pour en savoir plus, vous pouvez consulter son site :
https://www.christinecaupin.com/projets